Choisir sa contraception
Crédit photographique : Reproductive Health Supplies Coalition - Unsplash
La contraception permet d’avoir des rapports sexuels avec pénétration sans risquer une grossesse non désirée.
Il est important que tu sois informé·e pour choisir la contraception qui te convient le mieux. Parce que oui, tu as le droit de choisir ! Mieux, tu as tout à fait le droit de changer de contraception quand tu le souhaites, et tu devras peut-être en essayer plusieurs avant de trouver celle qui fonctionne bien pour toi. Voici une présentation des principales méthodes de contraception.
Les méthodes de contraception mécaniques
Préservatif externe
Il se déroule sur le pénis en érection juste avant la pénétration.
Préservatif interne
Il ressemble au préservatif externe, mais il y a un anneau souple aux deux extrémités. Il s’insère dans le vagin avant la pénétration ou jusqu’à plusieurs heures avant le rapport.
Attention : les préservatifs internes et externes sont les seules méthodes de contraception qui protègent également des IST et du VIH. Il est essentiel d’en utiliser si tu n’as pas un·e partenaire stable, si tu as plusieurs partenaires, si tu ne sais pas si ton ou tes partenaires ont fait un dépistage récemment, si toi-même tu n’as pas fait de dépistage récemment… Tu dois les utiliser pour la pénétration vaginale et la pénétration anale, mais aussi pour les fellations. Si besoin, tu peux combiner leur utilisation avec du lubrifiant à base d’eau. Pour la masturbation digitale, il existe des gants ou des doigtiers ; pour les cunnilingus et les annulingus, il y a des digues buccales ou carrés latex. Si tu as besoin d’aide et de conseils pour t’assurer que tu te protèges efficacement, n’hésite pas à en discuter avec un.e professionnel·le de santé ou à te rendre dans un centre de santé sexuelle. Protège-toi et protège les autres !
Cape cervicale et diaphragme
Ce sont des dômes souples en latex ou en silicone, qui se glissent au fond du vagin en contact avec le col de l’utérus, avant la pénétration ou jusqu’à 2 heures avant le rapport. Il faut les laisser en place pendant 8 heures après le rapport, et il vaut mieux utiliser des spermicides en complément. Tu peux les réutiliser après les avoir nettoyés.
DIU ou stérilet au cuivre
C’est un petit objet en forme de T, qui mesure environ 3 cm, et doit être inséré dans l’utérus par un·e professionnel·le de santé. Une fois mis en place, tu peux le garder entre 3 et 10 ans. Le cuivre contenu dans le DIU au cuivre rend les spermatozoïdes inactifs : ils ne peuvent pas féconder l’ovule.
Ligature des trompes et vasectomie
Ce sont des méthodes de stérilisation définitive. La ligature des trompes consiste à boucher les trompes de Fallope pour empêcher les ovules d’aller dans l’utérus, tandis que la vasectomie permet de bloquer les canaux par lesquels passent les spermatozoïdes.
Les méthodes "naturelles", c'est quoi ?
Tu as peut-être déjà entendu parler des méthodes de contraception “naturelles” (symptothermie, abstinence périodique…), c’est-à-dire qui n’impliquent pas d’utiliser un dispositif de contraception mécanique ou hormonale, mais consistent à diminuer le risque de tomber enceint·e en évitant les rapports sexuels pendant les périodes de fertilité et/ou en pratiquant le retrait avant éjaculation. Il faut savoir que ces méthodes sont souvent moins efficaces pour éviter les grossesses, et peuvent demander beaucoup de rigueur (observation de la position et des sécrétions du col de l’utérus, prise de température…).
Les méthodes de contraception hormonales
Les contraceptions hormonales agissent de plusieurs façons, en fonction des hormones qu’elles contiennent (oestrogène et progestatif, ou progestatif uniquement). Elles peuvent :
- mettre en sommeil l’ovulation et reproduire un état similaire à la grossesse ;
- épaissir les sécrétions du col de l’utérus pour empêcher le passage des spermatozoïdes ;
- amincir l’endomètre pour empêcher la nidation d’un œuf.
Les saignements qui surviennent lors de la semaine de pause de la pilule, d’un patch ou d’un anneau sont en réalité provoqués par l’arrêt des hormones, et ne sont donc pas des “vraies” règles ! Si tu le souhaites, il est tout à fait possible de prendre certaines pilules en continu pour éviter les saignements : parles-en avec ton ou ta médecin.
SIU ou stérilet hormonal
C’est un petit objet en forme de T, qui mesure environ 3 cm, et doit être inséré dans l’utérus par un·e professionnel·le de santé. Une fois mis en place, tu peux le garder jusqu’à 5 ans.
Pilule
Ce sont des comprimés à prendre tous les jours, une fois par jour. Certaines pilules se prennent forcément en continu, d’autres peuvent être prises soit en continu soit en faisant une pause d’1 semaine toutes les 3 semaines.
Implant
C’est un bâtonnet de la taille d’une allumette, qui doit être inséré sous la peau au niveau du bras par un·e professionnel.le de santé. Une fois mis en place, tu peux le garder 3 ans.
Injections hormonales
Ce sont des piqûres qui doivent être réalisées tous les 3 mois par un médecin, un·e infirmier·ère ou une sage-femme.
Patch
C’est un autocollant carré qui mesure environ 5 centimètres de côté. Tu dois le coller sur la peau (au niveau du ventre, des épaules, ou du bas du dos) une fois par semaine pendant 3 semaines, puis faire une pause d’une semaine avant d’en remettre un nouveau.
Anneau
C’est un anneau souple en plastique, de quelques centimètres de diamètre. Tu dois l’insérer le plus profondément possible dans ton vagin une fois toutes les 3 semaines, puis l’enlever pour une semaine, avant d’en remettre un nouveau.
Comment choisir ma contraception ?
Chaque méthode de contraception a ses particularités, à toi de voir si ce sont plutôt des avantages ou des inconvénients en fonction de tes préférences, de tes habitudes de vie, de ton rapport à ton corps… Pour t’aider à identifier la ou les méthodes de contraception qui pourraient te convenir, tu peux aller sur le site Question Sexualité et en particulier sur ces deux pages :
Tu y trouveras plein d’infos sur toutes les contraceptions qui existent, et tu pourras faire un test pour savoir lesquelles peuvent te convenir.
qui peut te prescrire un contraceptif ?
Pour avoir accès à certaines méthodes de contraception, il faudra que tu consultes un·e professionnel·le de santé, que tu ailles dans un centre de santé sexuelle, ou dans un service de santé étudiant. Si tu le souhaites, tu peux en discuter avec tes parents ou responsables légaux mais tu n’es pas obligé·e : ça peut rester entre toi et le ou la professionnel·le de santé qui te suit grâce au secret médical.
La sécurité sociale prend en charge différentes méthodes de contraceptions : certaines pilules, mais aussi les DIU, les implants, les diaphragmes, les progestatifs injectables et certains préservatifs. Jusqu’à 26 ans, ces contraceptifs te seront délivrés en pharmacie sur ordonnance sans que tu aies besoin d’avancer des frais. À partir de 26 ans, la sécurité sociale prend en charge 65 % du coût ; le reste peut être couvert par ta mutuelle.
Au secours, j’ai un problème de contraception !
Tu prends la pilule et tu as vomi ou eu la diarrhée ? Tu as oublié un comprimé dans ta plaquette ? Tu as eu un rapport sexuel et le préservatif s’est déchiré ? Le site Mon Urgence Pilule te donne toutes les infos pour réagir face aux problèmes de contraception les plus courants et avoir accès aux contraceptifs d’urgence (pilule du lendemain, pilule du surlendemain) si tu en as besoin.